Guillaume Landemaine
La horde est barbare toujours, stupide et cruelle
Et que faire de cette solitude nouvelle ?
Amour humain bafoué
Mise à mort la foi des poètes
La courbe des obus épouse la nécessité
Qu'on ne demande pas l'assentiment de la poésie
Ce jargon égoïste et angoissé
Aux pieds des prédateurs offert
Rêver est indécent quand coule le sang
Les mots ont revêtus des armures
Et renoncé aux rêves et aux murmures
Te souviens-tu, avant le carcan solitaire
Comme il faisait bon rire, boire et se plaire
Flâner, converser, sourire, acquiescer et se taire
Nos coeurs étaient ouverts, la foi sur le visage
Qui sommes-nous aujourd’hui ?
Des réprouvés d'un autre âge
Condamnés aux plaisirs éphémères et sans joie
Tu es toujours seul face à ton bonheur qui est sens
Mais donner sans recevoir ne comble pas l'absence
N'apprend plus, ne lis plus, ne pense plus
Jette la lucidité au rebut des rêves déchus
Pauvre bête humaine sans coeur et toujours ivre
Cruelle, brutale et condamnée à vivre.
François Tonniac
mercredi 2 janvier 2008
Ecce Bestia, par Guillaume Landemaine et François Tonniac
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Guillaume Landemaine
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2.1.08
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samedi 29 décembre 2007
Ecce Bestia, par Guillaume Landemaine et François Tonniac
Guillaume Landemaine
Tu sais que les euphémismes ont remplacés les métaphores ?
Oui, tu peux m'insulter, me maudire, me traiter d'intello
Me reprocher mon âcreté lucide et mon insolence
Mais aucune suffisance ne m'anime tu sais
Je te donnerai tout ce que tu désires, ce dont tu rêves
Si je pouvais, de ma modeste humanité que tu refuses
Si tu connaissais, comme moi l'ivresse des doutes
Ce sable de certitudes sans cesse renouvelées
Ce vacillement de marais, cette perdition aquatique
L'indéfinissable monde, l'étrange réalité
Certes je sais que tu erres en ton angoisse
Tu consommes, tu te damnes pour y remédier
Ton système te vide de ce que tu es
Tu ne rêves plus que par procuration
Une fois arrêté le principe de tes renonciations
De la vente à vil prix de ton individualité
Attends, loin de moi la volonté de te donner leçon
Tu es seul et libre si tu le veux !
Sais-tu que les poètes ne voient que l'invisible
Et tant pis s'ils l'inventent ton indicible
La vie est plus dure pour eux, intraitable
Tu ne crois plus à leur altruisme, c'est logique
Ton narcissisme t'aveugle mais réfléchis et accepte
Pourquoi aurais-tu raison contre le monde ?
Et moi le tort de t'aimer alors que tu me détestes
Même si parfois je doute et m'éloigne
Je te suis dévoué,coeur et âme, ton garde-fou.
Ta parole et ton silence confondus en un doute.
François Tonniac
Publié par
Guillaume Landemaine
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